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Le Paradis conquis
Nouvelle postale n° 27
En quatre volumes et plusieurs milliers de sonnets, Louis Michel nous explique tout sur la formation de la terre, la digestion céleste du grand omnivers, la sublime digestion de Dieu...
Extrait
DIGESTION CÉLESTE DU GRAND OMNIVERS. — SUBLIME DIGESTION DE DIEU
Nous arrivons à la digestion céleste
Du Grand Homme — la sublime digestion
De Dieu. Elle est bien la triple opération
Digestive de ses trois natures célestes
Des mondes phosphorescents, soniques (si lestes)
Et divins, les entretenant en action.
C'est la grande loi de toute production,
De tout mouvement — loi motrice manifeste,
Dans l'empire de l'Etre immense de contour
Fluidique infini, phosphorescent d'amour,
Embrassant tout ce qui se fait, et qui préside
A toutes choses par les émanations
De sa volonté sainte, irrésistible guide
Devant nous conduire a toutes perfections.
Dieu s'alimente donc, perpétuellement,
Dans sa pure et céleste atmosphère infinie,
Par le jeu des poumons toujours en harmonie,
D'esprits supérieurs arrivés brillamment
Au plus haut degré de leur développement
En pureté, grandeur, perfection, génie ;
Des mondes spirituels de la colonie
Venant aux Cieux des Cieux comme un avènement
De fluidiques fruits mûrs des mondes des grâces
Phosphorescents-aimantés, du fond des espaces.
Tous sont dignes d'aller enfin fusionner
En amour avec le Grand Être fluidique
Lumineux, divin, pour s'y perfectionner
Et s'y nourrir de la substance véridique.
Le départ donne la perte et le superfin.
La perte comprend les sensations subtiles
En amour lumineux, et vraiment plus fertiles
Que tout le superfin obtenu comme gain
Utile et précieux du grand travail sans fin
Des deux digestions premières plus faciles.
Cette perte comprend encore les broutilles
Du pur fluide quintessentiel divin