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Pompe le Mousse
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Attention! public averti (plus de dix-huit ans)
Sous les pavés, la plage éternelle
Les tribulations de deux orphelines, ballottées des barricades de Mai-68
aux rivages de la mystérieuse Tamoé, où vivent d’heureux naturels –
mais aussi les terribles Méleffes. Juliette et sa sœur Alice
parviendront-elles à déjouer les sinistres projets d’Antonio, Shit,
Somebody et Théière de Jardin, le quatuor infernal rêvant de dominer le
monde?? Peuvent-elles compter sur Guy Retord, Gianfranco Spaghetti et
Raoul van Houten, les théoriciens de l’Internationale de Sisyphe, qui
savent si bien leur renverser le génitif?
Publié dans la mythique collection la Brigandine en 1982, ce roman qui
mêle pastiche de la littérature libertine du XVIIIe siècle et réflexion
sur la modernité foutraque, n’a rien perdu de sa fraîcheur ni le style
d’Hurl Barbe de son éclat diabolique. À ne pas mettre entre toutes les
mains.
Extrait
«Le soir même nous étions à Paris: que peuvent, en effet, deux pauvres filles sans le sou et sans le scrupule, sinon essayer de s’enrichir sur le pavé de la capitale? Nous arrivions à une période favorable: le pavé était au plus bas prix, se donnait et se recevait même gratuitement.
Notre jeunesse ne nous avait guère préparées à cette effervescence que, dans notre innocence, nous confondions avec l’agitation parisienne dont on nous avait tant parlé. Notre capacité d’adaptation et un instinct naturellement porté à la rébellion nous firent rejoindre les insurgés des barricades de la rue Gay-Lussac. C’était le 10 mai 1968.
Tous ces beaux jeunes gens se battaient courageusement et, en face, les assaillants avaient de bien vilains casques et de bien vilaines gueules dessous. Que voulez-vous, il y a des têtes qui attirent les pavés comme d’autres les baisers. Près de nous, trois garçons, beaux comme des demi-dieux, scandaient des slogans publicitaires.
–?Le crime est la liberté qui contient toutes les libertés, criait le premier.
–?Ce qui n’est pas pourri est dépassé et ce qui est dépassé incite au pourrissement, rétorquait le second, tout en balançant un pavé, avec l’élégance d’un lanceur de poids, sur un des assaillants imprudemment monté sur la barricade.»
Première édition: la Brigandine, 1982.
Le texte intégral est disponible (cliquer sur le bouton "extrait pdf"), avec contribution libre, à partir de 0 € pour les radins.